Le plagiat, qu'il soit volontaire ou involontaire, est une pratique de plus en plus courante et punissable par la loi.
Avec l'explosion des contenus disponibles en ligne, puis l'avènement d'outils numériques, les "copieurs" sont toujours plus tentés de s'imprégner du travail d'autrui.
Vous vous demandez comment les plagiaires rivalisent d'ingéniosité ? Mais surtout comment les démasquer ?
Dans cet article nous allons vous partager nos astuces pour lutter contre le plagiat, un fléau qui ne touche pas seulement le domaine académique...
Pas le temps de tout lire ? Voici les points importants à retenir :
👉 Le plagiat touche tous les secteurs : scolaire, professionnel, éditorial...
👉 L'utilisation de l'intelligence artificielle peut engendrer une forme de plagiat involontaire.
👉 Il existe d'excellents outils de détection d'IA et de plagiat comme Lucide.ai.
👉 L'IA n'étant pas infaillible, un contrôle humain reste indispensable pour trancher.
Le plagiat c'est quoi ?

Le plagiat est une pratique qui consiste à présenter comme vôtre, le travail d'une autre personne. En matière de droit, on parlera de contrefaçon, ce qui constitue un délit.
Il existe plusieurs formes de plagiat :
- Le plagiat intégral : la forme la plus flagrante de plagiat qui consiste à copier-coller l'ensemble d'un document ou d'un contenu créé par une tierce personne.
- Le plagiat en partie : qui consiste à copier-coller une partie d'un travail d'un auteur pour l'intégrer à son propre contenu.
- La traduction : on parle ici de plagiat translingue ou de plagiat multilingue lorsque l'on traduit et copie un contenu étranger.
- La paraphrase : ou le fait de changer quelques mots pour essayer de contourner le plagiat.
- L'auto-plagiat : ou le fait de reprendre ses propres mots ou travaux pour les utiliser dans un autre document.
- L'utilisation d'images copyright : ce qui revient à voler l’œuvre d'un artiste (ça marche aussi pour les œuvres musicales et les contenus audiovisuels).
Il est important de noter que reprendre les idées d'un auteur n'est pas totalement interdit, à condition de ne pas dissimuler la source ou l'origine d'une œuvre, d'un écrit ou d'un propos.
Si vous utilisez le plagiat, il conviendra alors de respecter certaines règles en la matière comme :
- Respecter les différentes normes de citation (APA, MLA...)
- Mettre en évidence la source (par exemple entre guillemets ou en italique)
- Mentionner l'auteur du texte copié ou emprunté
Petite note de rappel concernant la loi en matière de plagiat :
"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l'adaptation ou la transformation, l'arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque." Article L 122-4 du Code de Propriété Intellectuelle.
Le plagiat involontaire causé par l'IA
Avec l'émergence des nouveaux outils de génération de texte comme ChatGPT, il n'est pas rare que des utilisateurs soient pointé du doigt pour raison de plagiat.
En effet, les LLM (Large Language Model) sur lesquels se basent les outils IA, sont entraînés à partir d'une grande base de données comprenant de nombreux corpus de texte existants.
De ce fait, il arrive qu'un texte généré avec ChatGPT (ou similaire) puisse enfreindre les règles de plagiat.
Ces outils, qui s'inspirent fortement de travaux existants, peuvent produire des contenus similaires, voire identiques à d'autres, et ce sans fournir de références, ni citer quelconque source.
L'utilisateur quant à lui, n'est pas forcément au courant de cela, et peut commettre un délit de plagiat de manière involontaire.
Comment éviter le plagiat causé par l'IA ?

Vous êtes un utilisateur d'outils IA et vous générez régulièrement du contenu avec ces derniers ? Et vous souhaitez éviter que l'on vous accuse de plagiat ?
Voici quelques conseils pour vous garantir que vos travaux restent originaux.
- Informez-vous sur le fonctionnement des outils IA : Apprendre comment ils marchent vous permettra de mieux les utiliser.
- Retrouvez et citez les sources : Les outils IA comme ChatGPT ont la fâcheuse habitude de ne pas citer les sources et utilisent parfois des chiffres ou des statistiques à la volée. Prenez soin de retrouver ces informations en ligne et d'ajouter la source de ces dernières dans votre contenu.
- Reformulez : Évitez de faire un grand copier-coller de la réponse du LLM que vous utilisez. Dans la mesure du possible, reformulez les phrases, adaptez le texte fourni à votre propre style. Le contenu n'en sera que meilleur et paraitra beaucoup plus humain.
- Relisez attentivement vos travaux : Vérifiez que le contenu ne contienne pas d'erreurs en relisant chaque paragraphe. Les outils IA ne sont pas parfaits et peuvent mal réitérer les informations qu'on lui a fait ingérer.
- Utilisez un outil de détection d'IA et de plagiat.
Les outils de détection d'IA et de plagiat
La manière la plus simple de détecter l'IA ou le plagiat dans un contenu, est d'utiliser un outil de détection spécialisé.
Ces derniers sont très utiles pour détecter des textes recopiés ou générés avec l'IA.
Quelques clics et une poignée de secondes suffisent pour identifier le fraude.
Voici une liste (non-exhaustive) des outils de détection d'IA et de plagiat les plus populaires :
- Lucide.ai
- Grammarly
- Plagiarisme Checker (Semrush)
- Copyleaks
- Originality.ai
- Winston.ai
Exemple de détection de plagiat avec Lucide.ai
Notre outil de détection, réputé comme l'un des plus fiables du marché, vous aidera à détecter les contenus plagiés et/ou générés par intelligence artificielle.
Prenons le cas de l'éducation avec un étudiant qui a rendu un exposé en format PDF sur Elon Musk.
Vous, en tant que professeur, il vous suffit de vous connecter à Lucide.ai, d'importer le fichier PDF et de lancer le vérificateur de plagiat.
En quelques secondes, l'outil vous indique si les travaux de l'élève sont 100% originaux ou s'il s'est "fortement inspiré" de Wikipédia ou d'une autre source sur le web.
Le détecteurs compare le document de l'élève avec tous les sites en rapport avec le sujet, et attribue une note de plagiat.
Simple. Rapide. Efficace.
De la même manière, l'outil est capable de détecter si un document a été généré ou non par une intelligence artificielle.
Les limites de la détection IA
Les faux positifs
Parfois, un système de détection peut signaler un texte comme « suspect » alors qu’il n’y a pas eu copie. Cela peut arriver lorsque l’auteur utilise des expressions courantes ou des références qu’il aurait pu formuler de la même manière qu’un autre auteur.
Les langues peu documentées
Les outils d’IA sont plus performants sur les langues les plus répandues (anglais, français, espagnol…). S’il s’agit d’une langue moins représentée sur internet, la base de données étant plus réduite, le détecteur peut manquer certaines occurrences de plagiat.
Les limites face à la paraphrase habile
Un individu particulièrement doué en réécriture peut réussir à contourner la détection IA en s’inspirant très fortement d’un texte tout en changeant suffisamment la forme. C’est pourquoi il est toujours conseillé de combiner l’analyse automatique avec une lecture humaine attentive.
Cas concrets et anecdotes sur le plagiat
L'enseignant vigilant et pragmatique
Une professeur de littérature a intégré un outil de détection plagiat IA à sa plateforme de cours en ligne.
Résultat : en quelques semaines, elle a découvert que 15 % de ses étudiants avaient plagié au moins un passage.
Surprise, elle a entamé un dialogue constructif avec eux pour leur expliquer les enjeux de l’honnêteté académique.
Au final, la plupart ont reconnu leur erreur et se sont engagés à fournir un travail authentique.
Une
étude de Compilatio réalisée auprès de 337 étudiants a révélé que :
👉 59% des étudiants utilisent le plagiat par manque de temps.
👉 48% l'utilisent car le devoir n'est pas suffisamment intéressant.
👉 49% estiment qu'ils n'ont pas besoin de citer l'auteur car ils ont changé quelques mots.
👉 43% pensent que les enseignant ne vérifient pas.
La même étude indique que les devoirs sur lesquels les étudiants sont le plus tentés de plagier sont :
L'agence web suspicieuse
Il est commun qu'une agence web recrute un rédacteur web freelance, externe à l'entreprise. Et il n'est pas rare de tomber sur des prestataires peu scrupuleux qui qui cherchent à gagner plus en travaillant moins.
Pour une agence web ayant une stratégie de Marketing de contenu et de SEO, le Duplicate Content (contenu dupliqué) est une vraie plaie ! Si un rédacteur web a le "copier-coller facile", cela peut avoir des répercussions sur la stratégie de l'entreprise. En terme de référencement web (SEO) par exemple, Google pénalise le Duplicate Content.
De la même manière, pour gagner du temps, un rédacteur web peut être tenté d'utiliser des générateurs de textes comme ChatGPT et fournir à son client (l'agence) un contenu généré automatiquement.
Les agences qui recrutent des rédacteurs web, ont tout intérêt à se munir d'outils de détection fiables pour s'assurer qu'on ne les trompe pas.
Plagiat : attention aux sanctions !

Les dernières années, de nombreuses sanctions sont tombées pour "plagiat". Certaines ont été très conséquentes.
➡️ Par exemple, un avocat s'est vu retirer son doctorat, des années après son obtention (source : BFM TV).
➡️ Autre exemple, un étudiant s'est fait sucrer deux titres de master suite au plagiat détecté dans ses mémoires. (source : Czech Radio).
➡️ Un étudiant a également écopé d'une amende de 1 000€ de dommages et intérêts ainsi qu'une suppression de son doctorat, après avoir fait usage de plagiat pour sa thèse universitaire. (source : Le Figaro).
A noter aussi que le tribunal correctionnel a le pouvoir de prononcer des sanctions plus importantes allant jusqu'à 3 ans de prisons et 300 000€ d'amende.
Au-delà des sanctions financières et fonctionnelles, le plagiat peut avoir des répercussion psychologiques.
En effet, un étudiant se faisant prendre la main dans le sac peut voir sa réputation pâtir.
Tout comme un grand média peut flinguer sa réputation en plagiant d'autres médias ou en utilisant des outils de rédaction IA.
L'IA au service de l'originalité
Pour faire court, la détection plagiat IA a révolutionné notre manière de traquer la copie. Grâce à des algorithmes qui scannent en profondeur des bases de données gigantesques, il est désormais plus simple et plus rapide de repérer les passages suspects.
Toutefois, n’oublions pas que l’IA n’est pas une baguette magique. Elle se révèle d’une grande utilité pour gagner du temps et agir en prévention, mais c’est bien l’humain qui garde le rôle de juge final.
L’authenticité d’un texte, qu’il s’agisse d’un devoir, d’un article de blog ou d’une étude scientifique, repose autant sur la rigueur de l’auteur que sur sa volonté de créditer ses sources et de respecter la propriété intellectuelle.
N’hésitez pas à partager vos idées ou vos expériences dans les commentaires. Avez-vous déjà été confronté à un cas de plagiat ?
Comment gérez-vous la vérification de vos propres contenus ?